La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a déployé un cordon de sécurité autour d’Uvira (Sud-Kivu) afin d’anticiper un éventuel retour des miliciens de Mayi-Mayi Yakutumba.
<em>« Pour faire un point complet sur la situation en territoires d’Uvira et de Fizi, donc cette situation a commencé entre le 24 et le 25 septembre où des éléments Mayi Mayi Yakatumba ont réussi à prendre Mboko, c’est à 15 km au nord de la localité de Lusenda, donc ces éléments armés disposant d’une panoplie d’armes allant du fusil au lance-roquettes anti-chars et des mortiers constituait une menace importante qu’il s’agissait de briser. Pour faire face à cette situation et conformément à notre mandat de protection des civils, on a déployé un cordon de sécurité autour de la ville d’Uvira dans les plaines de Ruzizi. On a aussi envoyé par endroit des forces de réaction rapides pour faire face à toute éventualité », </em>a dit le Porte-parole militaire par intérim de la MONUSCO,Commandant Adil Esserhir, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la mission onusienne ce mercredi 4 octobre à Kinshasa.
Se réservant de dévoiler toute la stratégie mise en place pour contrer les Mayi-Mayi Yakutumba, Commandant Adil Esserhir a assuré que les casques bleus suivent de près l’évolution de la situation.
<em>« Donc suite à ces mesures prises, on a pu conjointement avec les FARDC, rétablir la liberté de mouvement dans l’axe Baraka-Uvira, on a poussé les Mayi Mayi Yakatumba, donc nos troupes sur place restent en liaison permanente et étroite avec les acteurs sécuritaires locaux et nous suivons de très près l’évolution de la situation pour voir de quelle manière on peut apporter notre soutien pour agir », </em>a-t-il dit.
Jeudi 28 septembre, les miliciens avaient attaqué avec cinq embarcations (toutes armées de mitrailleuses) dont trois ont été détruites par les hélicoptères de la MONUSCO. Cette attaque faisait suite à une autre la veille par les collines qui surplombent la ville. Un bilan plus détaillé n’a pas été donné.
William Amuri Yakutumba, qui dirige environs 2000 miliciens, dit vouloir renverser le pouvoir de Kinshasa.
Illustration/Image d’archives