L’Association Congolaise pour l’Accès à Justice (ACAJ) a dénoncé ce dimanche la stratégie employée par le gouvernement congolais pour bloquer toute solution consensuelle de sortie de crise politique en République démocratique du Congo (RDC) dans le dialogue nationale inclusif sous la roulette des évêques catholiques depuis 8 décembre dernier.
Dans un communiqué publié ce dimanche ; outre le refus du gouvernement de tenir les élections en fin 2017 et l’appuie de la communauté internationale, l’ACAJ note que durant les travaux à la CENCO, le gouvernement congolais a multiplié les arrestations à l’en cotre des militants de la société civile et membre de l’opposition dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi, Tshikapa et Mbujimayi.
L’ONG revient sur l’instruction du gouvernement aux operateurs de téléphonies mobiles et fournitures d’internet de « bloquer toutes les échanges d’images et voix via les réseaux sociaux » d’ici 23 h 59 minutes ce dimanche.
<em>« Il a déployé des militaires et policiers dans plusieurs quartiers de Kinshasa, plusieurs villes des provinces […] créant ainsi un état d’urgence ou de siège de fait de restreindre l’exercice des libertés publiques […] plusieurs ONG des droits de l’homme ont reçu des textos les avertissant que 42 personnes seraient vissées pour être enlevées la nuit du 18 au 19 Décembre 2019 et la MONUSCO est en déjà informé » </em>dit l’ACAJ qui exige ainsi de la part du gouvernement la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinions en commençant par les sept (7) « emblématiques » dont Moise Katumbi et Eugene Diomi Dongala.
Cette ONG de défense des droits de l’homme recommande également aux évêques catholiques de proposer urgemment aux parties prenantes au dialogue sa « proposition de sortie de crise pour l’ensemble de
matières du dialogue ».
Ouvertes depuis jeudi 8 décembre au centre interdiocésain à Kinshasa pour une durée ne pouvant pas dépasser 72 heures , les négociations directes dites « dialogue de dernière chance » entre signataires et non signataires de l’accord de la cité de l’union Africaine (UA) qui a consacré le report de l’élection présidentielle à Avril 2018 a connu deux suspens dont celui d’hier samedi qui risque de produire des effets des rues d’ici lundi 19 décembre (fin constitutionnel du dernier mandat du chef de l’Etat) , date à laquelle le Rassemblement de l’opposition prévoyait octroyer son « carton rouge » au président Joseph Kabila à qui la constitution interdit de se présenter pour un troisième mandat.
Le weekend suivant son lancement, les travaux ont été suspendus pour la cérémonie de prise de possession canonique de Mgr Fridolin Ambango dans l’archidiocèse de Mbandaka-Bikoro et ce samedi les négociations
ont été suspendues jusqu’au mercredi 21 décembre pour le déplacement des évêques conviés par le pape François à une rencontre annuelle.
Pascal Mulegwa