Kwamouth : l'armée annonce avoir libéré trois otages kidnappés par les Mobondo

L’armée congolaise a réussi à libérer, dans la soirée du mardi 18 mars, trois otages enlevés plus tôt dans la journée par les insurgés Mobondo entre les villages Elanga et Bukana, explique l'armée. Cependant, le corps d’une jeune fille qui accompagnait les otages reste introuvable, dit la onzième région militaire.

Les trois personnes libérées sont Jerry Libali, enseignant au village de Boku, son jeune frère Libali, cultivateur, et Mme Pishou, mère de la jeune fille décédée. Tous se rendaient à Boku pour assister à des funérailles lorsqu’ils ont été arrêtés au point de contrôle militaire de Mfumu Kento. Selon des sources sécuritaires, les soldats y ont découvert un carton de cartouches de calibre 12 de type "zéro zéro" dissimulé dans leur véhicule, a annoncé le porte-parole de l'armée dans la région. Leur véhicule ayant été immobilisé, ils ont dû poursuivre leur route par un autre moyen de transport, explique l'armée.

Informés de la saisie des munitions, les insurgés Mobondo auraient accusé ces civils d’avoir alerté les autorités, dit la onzième région militaire. À leur arrivée au village Elanga, situé à environ 20 km de Mongata sur la RN 17, les trois personnes et le corps de la jeune fille ont été emmenés de force en brousse, annonce le porte-parole de l'armée dans la région.

L’opération qui a permis leur libération s’inscrit dans le cadre des offensives en cours dans la zone de Ngemba, explique l'armée. Depuis plusieurs semaines, les FARDC traquent les combattants Mobondo qui, en déroute, tentent de se fondre dans la population en dissimulant leurs armes, dit la onzième région militaire.

"Les FARDC poursuivent les opérations visant à neutraliser ces éléments qui constituent une menace pour la population civile", annonce le porte-parole de l'armée dans la région.

Depuis près d'un mois, une relative accalmie est observée sur toutes les lignes de front dans le Grand Bandundu. L'armée avait annoncé, début mars, la capture d’un des commandants de la milice Mobondo et la reprise de cinq bastions contrôlés par ce mouvement insurrectionnel.

Jonathan Mesa