Est de la RDC : la Secrétaire générale de l’OIF encourage les partenaires régionaux et internationaux à poursuivre les efforts de paix

La secrétaire générale L'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la Rwandaise Louise Mushikiwabo a exprimé sa grande préoccupation sur l'aggravation de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, où les rebelles du M23/AFC mènent des combats meurtriers avec les FARDC en pleine ville de Goma, au Nord-Kivu.

À travers un communiqué, Louise Mushikiwabo, comme dans ses précédentes communications, a renvoyé les deux parties à observer les deux processus en cours (Nairobi et Luanda), avant de les appeler à la retenue pour privilégier la paix. Elle estime important, à ce stade du conflit, de s'attaquer aux causes profondes pour trouver des solutions durables.

« La Secrétaire générale encourage les partenaires régionaux et internationaux, ainsi que toutes les bonnes volontés à intensifier leurs efforts afin de mettre fin à la spirale de la violence qui endeuille dramatiquement les populations de cette région », peut-on lire dans ce communiqué.

Lors d'une deuxième réunion de conseil de sécurité de l'ONU, mardi 28 janvier, à l'espace de 48 heures après celle du dimanche dernier, plusieurs États membres s'étaient alignés du côté de la RDC en demandant clairement au Rwanda de retirer ses militaires sur le sol congolais. Thérèse Kayikwamba, ministre des affaires étrangères Congolaise, a exhorté, ce mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter des sanctions ciblées contre la chaîne de commandement de l'armée rwandaise (RDF) et les responsables politiques de Kigali, dénonçant une "agression manifeste" et une crise humanitaire d’ampleur croissante à Goma.

« À quel seuil de catastrophe humanitaire et de violations flagrantes de notre territoire devrez-vous enfin agir pour sanctionner les responsables du M23, les officiers rwandais et leurs complices ? », a lancé la cheffe de la diplomatie congolaise. 

Elle a par ailleurs accusé Kigali d’être responsable de la mort de soldats sud-africains, malawites et uruguayens engagés dans les opérations de maintien de la paix.

Alors que l'adresse du président de la République, Félix Tshisekedi, se fait attendre, Kinshasa a exprimé sa colère devant quelques ambassades, où les Kinois ont commis des actes de vandalisme. Dans un communiqué, le gouvernement congolais a présenté ses regrets tout en appelant le corps diplomatique à se mettre à l'abri. 

Sur terrain, à Goma, plusieurs positions de la ville restent sous le contrôle des rebelles. Dans une ordonnance, Félix Tshisekedi général a nommé le major Somo Kakule Evariste au poste de gouverneur militaire du Nord-Kivu en remplacement de Peter Cirimwami, tué le wee-kend dernier au front.

Samyr LUKOMBO