Nord-Kivu : accrochages suite à « une incompréhension » entre les FARDC et les « Wazalendo » à Rusayo, dans le territoire de Nyiragongo

Le calme est de retour ce vendredi 27 septembre dans l'ouest de Goma et une partie du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Cela fait suite aux affrontements signalés jeudi, qui ont opposé, selon nos sources, les FARDC aux éléments des FDLR dans le groupement Rusayo et ses environs. Des détonations d'armes lourdes et légères, entendues dans la région, ont provoqué le déplacement des populations. Des déplacés de la guerre du M23, qui se trouvaient dans les sites de Sam-Sam, Lushagala, Mugunga et ailleurs, ont dû fuir à nouveau.

« Il y a eu une altercation entre les FARDC et un groupe des Wazalendo à Rusayo. Ils se disputaient les recettes qu'ils perçoivent illégalement sur ce tronçon. Des barrières illégales ont déjà été érigées sur différents tronçons routiers où ils font payer des taxes. Ils se sont tirés dessus. Ce qui est surprenant, c’est qu’ils ont même utilisé des armes lourdes. Il y a eu des morts des deux côtés », témoigne Thierry Gasisiro, rapporteur technique de la société civile de Nyiragongo, à ACTUALITE.CD.

Les échanges de tirs ont fait des morts et des blessés dans les deux camps. Des sources au sein des « Wazalendo » rapportent trois morts et cinq blessés.

« Il y avait juste une petite confusion, mais il n'y a aucun problème entre les Wazalendo et les FARDC. La confusion concernait le commandant des FARDC, qui se trouvait dans des zones que nous, les Wazalendo, contrôlons. C’était depuis avant-hier soir, mais actuellement, le calme est revenu parmi la population, ainsi que chez les Wazalendo et les FARDC. Cela s’est passé à Rusayo et Sake. Je vous avais dit que c'était juste une confusion. Le calme est de retour. Il n'y a pas de problème », précise notre source.

Les FARDC n'ont pas encore communiqué à propos de ces affrontements.

Récemment, les experts militaires congolais et rwandais ont, sous la médiation de l'Angola, convenu d'un plan de traque contre les FDLR dans l'est de la RDC, en échange du retrait des troupes rwandaises de la coalition M23/AFC du territoire congolais.

Jonathan Kombi, à Goma.