Depuis lundi, des vidéos qui dépeignent des scènes de violences physiques extrêmes contre des femmes et des jeunes filles à Salamabila (province du Maniema) sont devenues virales sur les réseaux sociaux.Dans une déclaration publique, CAFCO dénonce ces actes et appelle le chef du gouvernement à l’action.
Le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) estime que ces traitements sont «cruels, inhumains et dégradant. Des scènes de bastonnade et barbarie administrées aux populations en plein air, par la milice Mai-mai Malaika, sont une méconnaissance, un déni et un mépris des droits humains, cela entament la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et nous rappellent la période coloniale de triste mémoire ».
Pour cette plateforme de référence pour la promotion, la protection et la défense des droits de la Congolaise, cette situation vient accentuer la douleur que le pays endure déjà avec l'insécurité qui sévit dans certaines provinces, particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, ayant comme conséquences le déplacement massif des populations, la pauvreté, les pertes en vies humaines, les violences de tout genre et les violations flagrantes des droits humains.
« Rien ne peut justifier de tels actes »
Enfin, prenant appui sur les instruments juridiques internationaux, régionaux ratifiés par la RDC, tels que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, le Pacte International relatif aux Droits Economiques, sociaux et culturels ; la Convention sur l'Elimination de toutes les formes des Discriminations à l'égard de la Femme, la Convention contre la Torture et autres Traitements Cruels, Inhumains et Dégradants, considérant la constitution de la RDC, le Code pénal Livre I et II,
« Les femmes congolaises réunies au sein de CAFCO dénoncent avec la plus grande énergie, les actes de barbaries dont sont victimes les femmes et les filles de Salamabila et de partout ailleurs en RD Congo. Elles expriment leur solidarité aux victimes de ces atrocités, elles demandent au Chef du gouvernement de se saisir rapidement de ce dossier afin de rétablir la paix et l'autorité de l'Etat dans cette partie de la province du Maniema », peut-on lire dans la déclaration.
Aux autorités judiciaires, CAFCO recommande de se saisir du dossier et poursuivre les auteurs de ces actes « ignobles que nous déplorons aujourd'hui, pour que ces derniers ne restent pas impunis ».
Aux organisations de la société civile, de documenter, d'accompagner et assister les victimes de ces actes dégradants
Aux victimes, de briser le silence et de dénoncer leurs bourreaux.
Prisca Lokale