Ituri : après une période d’accalmie à Djugu, les affrontements resurgissent entre l’armée et les miliciens CODECO

ACTUALITE.CD

Le bilan des récents combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens de CODECO s’élève à morts dans le territoire de Djugu. Ces combats se sont déroulés dans la commune rurale de Mungbalu, zone riche en or.

Selon l’armée, les miliciens s’étaient accaparés des carrés miniers de la société Mungbalu Gold Mining (MGM) où des civils travaillaient. Parmi ces derniers, une dizaine a été tuée.

« Nous avons pris la décision de déloger ces miliciens à Saio pour arrêter l’hémorragie des tueries de nos civils. Raison pour laquelle nous avons lancé des opérations contre ces renégats. Comme bilan provisoire, 27 morts dont 14 éléments de cette milice et 13 civils. Nous avons capturé aussi 34 miliciens d'une faction nommée catholique. 21 maisons ont été incendiées y compris 4 bureaux de la police et de l’ANR », a expliqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.

Après l’appel du Chef de l’Etat aux groupes armés à déposer les armes, plusieurs avaient manifesté l’intention de quitter la brousse. C’est ainsi qu’une mission de la Présidence de la république composée d’anciens chefs de guerre de l’Ituri était diligentée à Djugu pour sensibiliser les miliciens à déposer les armes. Plus de 1500 miliciens ont été regroupés dans différents sites après signature d’un acte d’engagement pour la paix. Mais faute du démarrage du programme DDR, plusieurs miliciens retournent en brousse.

L’armée n’a que sa voix pour appeler au respect de l’acte d’engagement signé unilatéralement sous la supervision de la mission de la Présidence de la république. « Ils doivent revenir à la raison pour respecter l'acte d'engagement unilatéral signé avec l'Etat congolais et attendre le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion calmement. Sinon, nous n'allons pas accepter des crimes qu'ils sont en train de commettre », a dit le porte-parole militaire.

Franck Asante, à Bunia