Goma : vive tension après le meurtre par balle d'un étudiant

Une centaine d'étudiants de l'Institut supérieur de gestion (ISIG) sont descendus dans la rue tôt ce matin du vendredi 24 janvier à Goma, pour manifester leur mécontentement suite au meurtre par balle d'un de leurs au quartier Virunga. Ils soupçonnent un élément de la police militaire commis à la garde de la station d’essence d’être à la base de ce forfait.

Les sources locales renseignent que les jeunes du quartier Virunga ont réussi à déjouer un cambriolage dans la nuit du 23 au 24 janvier 2020. C’est quand ils ont voulu brûler la moto des cambrioleurs que le garde de la station est intervenu en tirant les balles réelles sur jeunes.

« C'est aux environs de 3h du matin qu'on nous a alerté qu'il y a eu un cas de cambriolage. En ce moment-là les voleurs ont abandonné leur moto et quand les jeunes ont repris cet engin en voulant l'amener à la route pour alerter les services de sécurité, un agent de l'ordre commis à la station Kisirani a surgi et a commencé à tirer à balles réelles sur une foule des jeunes et c'est là qu'une balle a touché le jeune William Kahitana qui était d'ailleurs dernière la foule », le jeune Jacques Sinzahera.

Le parlement des jeunes du Nord-Kivu qui condamne ce énième cas d'assassinat, demande l'audience en flagrance pour juger l’auteur de cette tuerie.

« Nous demandons que cet agent qui a tiré sur un des nous  soit identifié et que le procès soit ouvert en flagrance pour qu'il soit jugé parce que c'est pas normal, les gens qui ont l'obligation de nous protéger soit ces gens-là qui nous ravissent le souffle de vie c'est inacceptable, sinon on risquerait de vivre dans une crise interminable où les jeunes ne feront plus confiance aux services de l'ordre », a dit Johnson Ishara, président du parlement des jeunes du Nord-Kivu.

Pour l'instant une accalmie s'observe dans cette partie de la ville de Goma après l'intervention de la police déployée pour disperser les manifestants.

Yvonne Kapinga, à Goma