À l'issue d'une série d'ordonnances lues en ce début du mois d'avril, le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi a nommé par ordonnance présidentielle 2500 nouveaux magistrats. Il s'agit du second et dernier lot parmi les 5000 magistrats recrutés en 2022 et qui attendaient d'être nommés depuis 2024 après la nomination et l'affectation en 2023 le premier lot de 2500 magistrats.
Intervenant lors de la 38e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 4 avril à la Cité de l'Union Africaine, le Chef de l'État Félix Tshisekedi a instruit le gouvernement de la République, en étroite collaboration avec le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) d'accélérer le processus de formation, de mécanisation et d’affectation des magistrats nouvellement nommés.
"Il a engagé la première ministre, le Président du Conseil Supérieur de la magistrature, le ministre d'État, ministre de la justice et garde des Sceaux, le ministre du budget et le ministre des finances à se pencher sur la mise en œuvre rapide et efficace des nouvelles nominations pour permettre de combler l'absence des magistrats encore remarquée dans certains ressorts, de fluidifier le traitement des affaires judiciaires et d'assurer un fonctionnement optimal des juridictions à travers le pays", rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Pour Félix Tshisekedi, l'offre des services des magistrats qui depuis plusieurs décennies était en deçà de la moyenne universellement admise car pour un pays comme la RDC avec une population d'environ 100 millions d'habitants, il était inadmissible "que nous n'ayons il y a peu environ 3000 magistrats".
"Pour combler le déficit d'effectif constaté et pour garantir l'accès de nos concitoyens à la justice, le gouvernement avait dans la suite de ses instructions procédé en 2022 au recrutement sur concours de 5000 nouveaux magistrats aussi bien civils que militaires. Dans le cadre de cette importante initiative, un premier lot de 2500 magistrats a été nommé et affecté en 2023 et par ses récentes ordonnances du 28 mars 2025, le Président de la République venait de nommer le second lot de 2500 consolidant ainsi les efforts entrepris pour renforcer notre appareil judiciaire", ajoute le compte rendu de la réunion.
Cette démarche, a précisé le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi lors de la 38e réunion, témoigne de la volonté "inébranlable d'améliorer significativement la distribution et l'administration de la justice sur l'ensemble du territoire national.
Rappelons que ces nouvelles nominations sont le résultat de nombreuses pressions et manifestations de ces magistrats nouvellement recrutés qui accusaient le Conseil Supérieur de la Magistrature ( CSM ) de bloquer leurs dossiers. En réaction, le CSM réfutait ces allégations rassurant qu'ils ont déjà fait leur travail et qu'il ne restait plus qu'au Président de la République de procéder à la nomination par ordonnance présidentielle de ce deuxième et dernier lot de 2500 magistrats.
Avec ces nouvelles instructions, le gouvernement gestionnaire quotidien du pays a la lourde responsabilité de mettre les moyens financiers jeu pour accélérer leurs affectations. Le premier lot de 2500 magistrat avait connu beaucoup de difficultés avant leurs affectations.
Clément MUAMBA