Tshopo :  une dizaine de députés provinciaux visés par les poursuites du Parquet pour corruption 

Le Parquet général près la Cour d'Appel Tshopo veut poursuivre en justice 11 députés provinciaux de la Tshopo, d’après procureur général, Albert Lussumbe, qui a saisi l'Assemblée provinciale, le 10 avril pour obtenir la levée des immunités parlementaires des élus concernés. 

Dans son réquisitoire, le procureur affirme que ces députés provinciaux, tous de l'Union sacrée de la nation, se sont livrés à la corruption. En clair, il s'agit des processus d'échange des gains en contrepartie des voix lors des élections du Gouverneur et des Sénateurs en ce mois d'avril. 

Albert Lussumbe les classent en deux groupes. Les cinq premiers noms sont en train d'agréer des offres, des promesses, et de percevoir des dons, voire des sommes d'argent. Et les six autres ont agréé des jeeps et de fortes sommes d'argent. Le Parquet général dit détenir des preuves : des vidéos et des renseignements concordants fournis à l'office du procureur général. 

« Qu'il plaise à l'auguste Assemblée provinciale d'autoriser des poursuites à la charge des honorables députés provinciaux [...] pour corruption en vue de leur permettre de présenter leurs moyens de défense », demande le Procureur Général. 

Le 12 avril 2024, le même procureur a soumis 11 numéros à la compagnie de téléphonie Vodacom pour obtenir plus d'informations sur les transactions d'argent. Le service Mpesa va fournir les relevés des sommes d'argent reçues par Mpesa. En plus de cela, il a demandé les identités des personnes ayant effectué les transactions à partir du 1er mars. 

Les faits tels que présentés constituent une infraction prévue et punie par le code pénal congolais. Le 28 février 2024, dans un communiqué, la CENI avait prévenu :  quiconque s'y livre s'expose à des poursuites judiciaires. Elle avait également invité à une compétition électorale saine, loyale, juste et dénuée de toute forme de corruption et de fraude. 

Gaston Mukendi, à Kisangani