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Tshisekedi à Bruxelles : les sanctions, seule réponse à Kagame
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Félix Tshisekedi et Alexander De Croo
- Sécurité
- Mercredi 28 février 2024 - 16:34
Félix Tshisekedi réclame des sanctions contre Paul Kagame. C’est ce qu’il a martelé mercredi à l’issue de sa rencontre avec Alexander De Croo, Premier ministre belge à Bruxelles : « Les sanctions, c’est le seul moyen de faire reculer Paul Kagame ». La veille, le président congolais, qui refuse tout dialogue avec le M23, avait pourtant accepté le principe d'une discussion directe avec Paul Kagame, dont l'armée est présente sur le sol congolais aux côtés des combattants du M23.
Les relations avec l'Union européenne ont également été au cœur des échanges, la Belgique assurant la présidence tournante du Conseil européen pour 6 mois. Tshisekedi s'est exprimé sur le protocole d'entente signé entre le Rwanda de Kagame et l'UE, concernant les chaînes de valeur durables pour les matières premières critiques et stratégiques. Le gouvernement congolais dénonce ce protocole, qui encourage, selon lui, le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda, contredisant les engagements de l'UE.
« Je salue la position de la Belgique qui remet en question cet accord. Nous pensons que cette position est très judicieuse. Elle va dans le sens d’une vérification de la traçabilité et de la provenance de ces minerais », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Nous sommes convaincus que ce sont des minerais volés en RDC. Cet accord ne doit pas passer ici (…) Il y a toujours moyen de faire davantage, mais la Belgique agit. C'est déjà ça ».
« J’ai souhaité bonne chance au Président Felix Tshisekedi pour les défis qui l’attendent pour son nouveau mandat. Nous avons aussi évoqué la situation à l’Est du pays où nous condamnons toute ingérence extérieure », a dit pour sa part le 1er ministre belge.
Au début du mois, la Belgique avait exprimé de vives inquiétudes face à la recrudescence de la violence au Nord-Kivu, en RDC, soulignant son impact sur les populations civiles déjà éprouvées par les exactions des groupes armés. Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, avait déclaré : « Il faut que cette violence cesse ». De plus, la Belgique condamne fermement toute attaque contre la MONUSCO.
