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Kwilu : le gouvernement provincial suspend le trafic sur la RN17 pour toutes les agences de Bandundu suite à l'insécurité à Kwamouth
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Photo d'illustration
- Société
- Mardi 2 janvier 2024 - 12:07
À partir du premier janvier, aucune agence de transport de personnes ou de marchandises en provenance de Bandundu n'est autorisée à emprunter la Route nationale n°17 (RN 17), qui facilite la liaison entre Bandundu et Kinshasa via le territoire de Kwamouth. Le gouvernement provincial du Kwilu a pris la décision de suspendre le trafic jusqu'à nouvel ordre en raison de l'aggravation de l'insécurité à Kwamouth, où la situation reste volatile depuis une semaine.
Le Vice-Gouverneur du Kwilu, qui a annoncé cette mesure à Actualité.cd, déplore le sabotage d'un conteneur plein de vivres frais la semaine dernière par les miliciens Mobondo dans les villages composant le Nganda Bangala à Kwamouth.
Cette autorité provinciale invite également les agriculteurs de Bandundu ayant des activités dans le territoire de Kwamouth à suspendre leurs activités champêtres jusqu'au retour effectif de la paix.
« Nous informons les agences de transport routier que le trafic est suspendu jusqu'à ce que le ministère de l'Intérieur puisse nous accorder une marge de sécurité en renforçant les effectifs militaires pour rétablir la sécurité face à ce phénomène Mobondo qui a repris sur la route. Que ceux qui vaquent aux activités champêtres à Kwamouth suspendent leurs activités. Nous suspendons momentanément le trafic sur la RN 17 pour sauver des vies humaines, pour des raisons sécuritaires », a déclaré Félicien Kiway, Vice-Gouverneur du Kwilu.
Les affrontements ont repris à Kwamouth en début de semaine, d'abord entre Betanie et Tika Ngayi, puis près des fermes "Longue Histoire" et "Mapanda" en fin de semaine. Les bilans de ces affrontements restent flous, mais des témoins évoquent des morts et des blessés sans fournir de chiffres précis ni de détails.
Une panique généralisée persiste dans plusieurs villages, dont certains sont déjà vidés. Masiambio, qui était le centre d'accueil des fugitifs, est également plongé dans la psychose.
Jonathan Mesa, à Bandundu
