Le gouvernement congolais annonce avoir pris des dispositions pour acheminer 1000 mètres cubes (m³) des produits pétroliers à Kisangani, capitale de la province de la Tshopo. Cet approvisionnement va permettre de remédier à la pénurie de carburant qui y sévit, selon Vital Kamerhe, ministre congolais de l’économie, qui a présenté cette note d’information au 120 ème conseil des ministres présidé vendredi par le président Félix Tshisekedi.
« Les dispositions urgentes ont été prises pour acheminer plus de 1000 m³ de la société Engen, deux semaines de couverture à partir de Kinshasa avec le concours logistique de la Sonahidroc. A ce jour, la distribution des produits pétroliers a repris normalement dans les différentes stations-services. Parallèlement, le gouvernement a acquis une quantité de 12 000 m³ de carburant dont 4000 m destiné essentiellement à la province de la Tshopo, en vue d’étendre la couverture en produits pétroliers », a indiqué Patrick Muyaya, ministre congolais de la communication et médias, porte-parole du gouvernement, qui a lu le compte rendu de ce conseil du ministre.
La province de la Tshopo fait face à une pénurie des produits pétroliers depuis plusieurs mois. En début de cette semaine, le prix d’un litre d’essence avait atteint 20 000 francs voire plus, provoquant l’indignation au sein de la population. Pour le gouvernement, cette situation s’explique par la détérioration de la route nationale numéro 4 qui relie la province de l’Ituri à Kisangani. Mais aussi, l’assèchement créé par l’accumulation des arriérés de pertes de manque à gagner chez les principaux distributeurs de la zone ouest opérant à Kisangani.
Le gouvernement attend donc mobiliser auprès des banques commerciales l’argent nécessaire pour rembourser les pertes de manque à gagner dues aux produits pétroliers, pour apporter des solutions pérennes à cette situation.
En début de semaine, les taxis motos avaient séché leurs activités à cause de la hausse du carburant à Kisangani. Des tensions et affrontements ont été signalés à Kisangani, causant parfois des blessés. Cette situation avait contraint la population à faire les pieds parfois sur de très longues distances.
Bruno Nsaka