Manif anti-Monusco/Butembo: après la répression de la veillée mortuaire, familles de victimes et délégués des mouvements citoyens convoqués par le maire pour un nouveau compromis pour l'enterrement

Le maire de Butembo a convoqué à la mi-journée de ce samedi 30 juillet les familles des victimes, les délégués des mouvements citoyens et de la société civile pour un nouveau compromis, en vue de l'enterrement digne et sécurisé des jeunes gens tués lors des manifestations anti-Monusco. 

Se confiant à la presse, le maire policier, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger a confirmé que les forces de sécurité ont réprimé nuitamment la veillée mortuaire improvisée à la place VGH en vue de récupérer les corps de victimes des mains de manifestants qui les exposaient plutôt que d'aller les enterrer, tel que convenu à la levée des corps à la morgue de l'hôpital Matanda.

"Nous demandons aux membres des familles éprouvées de nous rejoindre d'urgence à la mairie pour que nous puissions trouver urgemment une solution afin d'enterrer nos frères avec dignité. Les corps n'ont pas été orientés vers le cimetière. Ils ont été retenus sciemment par quelques brebis galeuses  à la place VGH. Ils les ont exposés là-bas. Ce qui a fait que nous ne puissions pas laisser nos frères à la merci de n'importe qui. C'est  pourquoi nous les avons retirés pour que nous puissions les enterrer avec dignité", a déclaré le maire de Butembo, dans un entretien avec la presse locale. 

Il confirme que les dépouilles sont en lieu sûr et que la mairie va prendre en charge quelques frais des obsèques, notamment ceux des cercueils. 

Entretemps, il appelle les habitants à reprendre leurs activités dans le calme." Je demande à la population de se calmer, de se tranquilliser. La ville ne peut pas continuer comme ça. Nous demandons à tout un chacun de continuer à s'occuper de ses occupations quotidiennes. La ville ne doit pas être une ville morte comme si on doit continuer à pleurer les morts éternellement. Les nôtres sont tombés, mais nous devons organiser dignement les obsèques et que la vie puisse continuer", a-t-il exhorté. 

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Claude Sengenya