<em><b>Papier d’angle. </b></em>
<b>Le Premier ministre Bruno Tshibala a donné, le vendredi 28 avril dernier, un ultimatum de 48 heures au directeur général de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP), Daniel Mukoko Samba, pour régulariser la situation des agents et travailleurs de cette entreprise qui manifestent depuis quelques jours. Mais cette interpellation du Premier ministre semble difficilement réalisable dans ce délai de deux jours vu le niveau de la dette sociale trouvée par l’équipe dirigeante actuelle et d’autres paramètres non négligeables qui entrent en ligne de compte dans ce dossier.</b>
<span style="font-weight: 400;">Dans ses colonnes du 18 décembre 2017, ACTUALITE.CD faisait mention de la situation financière et administrative de la SCTP tirée d’un rapport interne du 31 août de la même année.</span>
<span style="font-weight: 400;">Selon ce rapport dont ACTUALITE.CD s’était procuré une copie, la Société Congolaise des Transports et de Ports (ex-Onatra) compte plus de 20.900 agents dont l’âge moyen est de 53 ans.</span>
<span style="font-weight: 400;">Selon ce document, seuls 7.831 agents sont actifs, c’est-à-dire travaillent au quotidien pour le compte de l’entreprise et plus de 12.000 retraités qui bénéficient d’une pension conventionnelle appelée rente, payée directement par la SCTP. A cela, il faut ajouter 983 agents en attente de paiement du décompte final et qui sont rémunérés régulièrement comme des agents actifs.</span>
<span style="font-weight: 400;">Le rapport démontre aussi le déséquilibre qui existe sur le plan structurel, principalement en ce qui concerne la main d’œuvre. A ce sujet, on note 1 agent actif pour 1,68 agents passifs, mais aussi 1 agent d’exécution pour 10,4 agents de commandement. Ce qui signifie que 10 cadres commandent en moyenne une seule personne.</span>
<span style="font-weight: 400;">Au 31 août 2017, la dette sociale de la SCTP était élevée à plus de 62,5 millions USD, un montant qui a sensiblement augmenté aujourd’hui. </span>
<span style="font-weight: 400;">Mukoko Samba avait affirmé en novembre 2017 à ACTUALITE.CD que les recettes mensuelles de cette société étaient estimées à près de 4 millions de dollars américains, un montant qui correspond à quelques différences près à l’enveloppe salariale. Et presque la moitié de cette enveloppe, soit plus de 2 millions de dollars, était destinée aux frais de fonctionnement, avait-il indiqué. </span>
<span style="font-weight: 400;">Il avait proposé une démarche en deux temps. D’abord la mise en place d’un plan d’urgence de sortie de crise sur une période de 12 à 18 mois et la mise en œuvre d’un plan stratégique sur une période de 5 ans.</span>
<span style="font-weight: 400;">Aujourd’hui, les agents accusent près de 13 mois d’arriérés et exigent le départ de Daniel Mukoko Samba.</span>
<span style="font-weight: 400;">Le problème de la SCTP ne peut être traité par des simples ... <a href="http://deskeco.com/la-sctp-nest-pas-en-mesure-de-payer-13-mois-darriere… la suite sur DESKECO.COM</a></span>