Ouganda : Uganda Airlines suspend ses vols vers Kinshasa

La compagnie aérienne Uganda Airlines a annoncé ce mardi la suspension immédiate de ses vols à destination de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, en raison des troubles en cours dans le pays.

Dans un communiqué, la compagnie a précisé que cette décision a été rendue nécessaire par la situation sécuritaire et le climat d’instabilité dans plusieurs régions de la RDC, y compris Kinshasa. « Les vols resteront suspendus jusqu'à ce que la situation permette une reprise normale des opérations », a indiqué Uganda Airlines.

Cette suspension intervient alors que Kinshasa connaît une vague de manifestations devant plusieurs ambassades, notamment celles de la France, des États-Unis, de la Belgique et du Rwanda. Ces manifestations, marquées par des incendies et des tentatives d’intrusion, ont également conduit le gouvernement congolais à suspendre toutes les mobilisations prévues dans la capitale.

Les troubles ont été déclenchés par la détérioration continue de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où les forces armées congolaises (FARDC) sont engagées dans de violents combats contre les combattants du M23 soutenus par le Rwanda. La situation à Goma, épicentre des affrontements, reste particulièrement critique, avec des déplacements massifs de populations et des besoins humanitaires grandissants.

Le gouvernement ougandais n’a pas encore officiellement réagi à cette décision, mais la suspension des vols est perçue comme une mesure préventive pour garantir la sécurité des passagers et du personnel aérien face à une situation qui reste volatile. Uganda Airlines a exprimé son intention de réévaluer la situation régulièrement et d’informer le public de toute évolution concernant la reprise des vols.

Contexte des troubles en RDC

Les tensions à Kinshasa et dans d'autres villes de la RDC s'inscrivent dans un contexte de mécontentement généralisé envers l’implication présumée du Rwanda dans le soutien au M23, un groupe armé actif dans l’Est du pays. La communauté internationale, y compris les Nations Unies, a été appelée à intervenir pour mettre fin aux violences et rétablir la paix dans la région.