L’exposition sonore “Écouter la ville” du salon des bruits de Kinshasa vernie à Brazzaville

Dans le cadre de la nuit des idées de ce mardi 24 janvier à Brazzaville, à l’Institut Français du Congo, l’exposition sonore “Écouter la ville” du salon des bruits de Kinshasa a été vernie. Présentée par son initiateur, l’artiste Niamba Malafi, l’exposition qui aborde les questions écologiques actuelles, avec accent sur l'environnement sonore, a connu la participation d’un public divers entre artistes, scientifiques, jeunes ou curieux.

Le public a pu suivre des bruits et sons ou musiques photographiées de différents coins et recoins des villes de Kinshasa, Lagos et Kisangani. Pendant 10 minutes, chacun porte des casques et écoute successivement des sons dérangeants et d’autres plus tranquilles. La narration mêle des sons des activités urbaines, des bruits de fond, des activités humaines, des bruits d’animaux et de la nature, la présence humaine, le langage et communication, la musique résiliente.

Ce projet d'exposition sonore “Écouter la ville” est une annexe du Salon des Bruits de Kinshasa. Il invite chacun à une écoute intime de l'ambiance sonore de différentes villes africaines. Les bandes sonores peuvent être reprises lors d'écoutes collectives, servant de support thérapeutique, de discussion, de débat entre professionnels et/ou grand public. Ils seront également réunis à travers une application mobile.

Au-delà des enjeux culturels, éducatifs et de santé publique, à travers ce programme d’exposition sonore ‘’Ecouter la ville’’, le collectif Malafi’arts production veut cultiver le plaisir de l’écoute et de rendre accessible les pratiques culturelles en initiant le public à la consommation des œuvres d’arts contemporains dans les salles d’expositions ou conférences de leur territoire.

En Off, la lumière a été mise sur la restitution des travaux de 5 artistes beatmakers, qui ont bénéficié de l'atelier proposé par le Salon des Bruits de Kinshasa et animé par Kratos Beat, Salva Moses et Niamba Malafi. Les 5 participants ont réussi à créer des musiques à base des bruits de la ville. Leurs musiques ont servi de fonds sonore lors de la performance “Makelele” de l'artiste danseur contemporain Armel Eibi.

Emmanuel Kuzamba