RDC: la rumba congolaise « n’est pas encore » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité 

ACTUALITE.CD

Dans le compte rendu du conseil des ministres de vendredi dernier, le Gouvernement a salué « l’inscription de la Rumba Congolaise au patrimoine immatériel mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) ».

Le Premier ministre a même précisé que c’est « conformément au 15ème pilier, axe 62 de son  Programme d’action ».

Catherine Kathungu Furaha, Ministre de la Culture, complétant Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a déclaré que « l’inscription a été décidée et la session se tiendra à Paris en France du 13 au 18 décembre 2021 ». Elle a évoqué, selon elle, « l’aboutissement d’une candidature portée à la fois par les deux Congo ». 

Sauf que dans le fait, ce n’est pas tout à fait la fin du processus. C’est ce qu’indique le rapport de l’Organe d’évaluation concernant les candidatures soumises pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, consulté par ACTUALITE.CD

« Ce n’est pas encore l’inscription. C’est le comité d’évaluation technique qui a apprécié le dossier qui a été déposé et qu’il estime éligible. L’organe indépendant d’évaluation a fait la recommandation pour que la Rumba soit inscrite sur liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est maintenant au comité intergouvernemental d’approuver la recommandation faite par l’organe indépendant d’évaluation », a dit à ACTUALITE.CD un expert qui a participé aux travaux de la candidature congolaise ».

Ce dernier se montre tout de même confiant : « Généralement c’est un entérinement. On peut dire qu’on est sur la bonne voie ».

L’Organe d’évaluation reprend les éléments spécifiques relatifs à la rumba congolaise notant que c’est « un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de la République démocratique du Congo et la République du Congo. Généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée nkumba ».

Les deux Congo qui ont soumis la proposition s’engagent notamment à la mise en œuvre de tout un dispositif pour soutenir « ce patrimoine » à travers par exemple les formations, l’organisation des festivals annuels et officiels, ainsi que des attributions de prix. Il est également prévu le financement d’un Musée de la rumba à Brazzaville et Kinshasa.

Pour le contexte, le patrimoine culturel immatériel est une catégorie de patrimoine issue de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l'UNESCO en 2003.

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