Kinshasa abritera en décembre prochain un colloque scientifique international sur le retour du patrimoine culturel africain

Colloque scientifique international sur le retour du patrimoine culturel africain
Ph. ACTUALITE.CD

Le collège culture, art et question religieuse de la présidence de la République, avec la commission nationale chargée de la reconstitution des archives et patrimoines culturels en RDC, organise un colloque scientifique international sur le retour du patrimoine culturel africain sous le thème : « la reconstitution des biens culturels et renaissance africaine ». Il se tiendra à Kinshasa, du 1er au 4 décembre prochain, au Musée national de la RDC.

Dans un point de presse tenu ce vendredi, Théo Tshilumba Kabeya, conseiller du chef de l’Etat en matière de la culture, a reconnu l’urgence de la question sur la reconstitution du patrimoine africain et congolais.

« La question est très préoccupante pour le moment et nous ne pouvons pas y aller comme tout le monde, c’est-à-dire discuter, parler comme ça, il faut coordonner et surtout la réflexion. C’est pourquoi nous faisons appel aux professeurs d’universités, aux chercheurs qui vont se joindre à nous pour qu’ensemble nous puissions réfléchir sur la question et envoyer des recommandations au Président de la République. Nous ne faisons pas cela tout seul, cela avec le ministère de la culture », a-t-il dit.

Et d’ajouter :

« D’ici le mois de février prochain, le mandat du chef de l’Etat à l’Union Africaine va s’arrêter. Il ne faut pas atterrir de n’importe quelle manière, c’est pourquoi au niveau du collège culture, art et question religieuse que le président a mis en place à la présidence, nous avons pris l’initiative de tenir un colloque international. C’est international parce que nous avons fait appel aux Congolais, aux Africains, aux Occidentaux ».

La question de la restitution des œuvres d’art africaines ramenées en Europe, comment les faire profiter à la nouvelle génération, la sûreté des conditions d’accueil dans les pays d’origine, les lois sur la protection du patrimoine, l’état des lieux des musées devant accueillir les objets dans leurs pays d’origine, l’implication des États concernés dans cette démarche, ces questions qualifiées de troublantes et angoissantes seront traitées dans le colloque dans près de 2 mois.

Emmanuel Kuzamba