Kinshasa : pour le professeur Ribio Nzeza, le secteur culturel sera porteur d’emplois et de prospérité dans un futur proche

De gauche à droite : Al Kitenge, Nicolas Lianza, Thierry Kambundi et Ribio Nzeza. Les intervenants

Au cours d’une conférence organisée par la faculté des communications sociales de l’Université Catholique du Congo (UCC) au site de Mont-Ngafula, le Professeur d’Université et expert en communication culturelle, Ribio Nzeza, a laissé entendre que le secteur culturel sera le plus en vue dans les jours à venir et porteur d’emploi et de prospérité comme cela est la cas avec les secteurs du genre et de l’environnement actuellement.

Il affirme que cela vient naturellement avec l’évolution du monde.

« Cette année 2021, c’est l’année des arts, culture et patrimoine à l’Union Africaine. Si les chefs d’Etats ont accepté d’y consacrer toute une année, ça veut dire que ça de la valeur, et ceux qui ont des atouts et qui désirent, c’est le moment de s’investir sur ce terrain et demain, ça sera davantage un secteur porteur en terme d’emplois et de prospérité pour tout le monde. Il y a des événements et des contingences qui font qu’on ne prête pas suffisamment attention à un secteur mais à un moment l’environnement fera que ce secteur vous revienne et qu’on prenne la décision de pouvoir s’y investir, ça vient naturellement avec le cycle des événements et l’évolution du monde », a-t-il indiqué.

Parlant de la politique culturelle en RDC, le Professeur Ribio Nzeza considère que les efforts déjà fournis dans ce sens réussiront à la faire adopter bientôt.

« Ici, actuellement on n’a pas encore formellement de politique culturelle mais il y a des initiatives, des démarches des pouvoirs publics, des associations de la société civile et même des organismes de coopération internationale qui soutiennent les efforts de la RDC pour se doter d’une politique culturelle, je pense que c’est en chantier et qu’on en aura dans un futur qui n’est pas très loin. La culture, c’est un bien public et l’Etat donne  des orientations. Il fixe des orientations pour ce secteur-là qui est important parce que c’est la base même de la vie de toute une nation », a-t-il souligné.

Pour lui, il y a des intersections entre la communication et la culture. Le background d’études en communication ouvre à certaines spécialités, à certaines filières professionnelles qui touchent au domaine de la culture dont le chargé de médiation culturelle, l’archiviste documentariste, le chargé de projet culturel, le manager culturel et l’analyste des politiques culturelles.

Il estime qu’il n’y a pas de spécialité arrêtée dans la tête qu’on va devenir tel ou tel autre, et que le domaine culturel offre des opportunités intéressantes. Comme aujourd’hui, on parle d’environnement, de plus en plus, on parle aussi de la culture.

À côté du Professeur Ribio Nzeza, qui a développé le sujet intitulé communication et culture. Le guichet unique : piste de création d’emploi en RDC, Al Kitenge, expert en communication stratégique des entreprises et des organisations a parlé de la communication en situation de crise : image de marque pendant et après crise. Thierry Kambundi, Journaliste de la radio Top Congo FM, s’est exprimé s’est appesanti sur Vivre de la presse en RDC : comment mettre fin aux coupages ?, enfin, Nicolas Lianza, représentant et directeur de cabinet du ministre de la communication et des médias, a articulé sa thématique sur la contribution de l’Etat pour développer les métiers de la communication en RDC.

Emmanuel Kuzamba