Didier Kassai (RCA) : « avec ses auteurs et ses productions, Kinshasa peut être considérée comme la capitale africaine de la BD »

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L’Atelier de Création, Recherche et Initiation à l’Art (ACRIA) a lancé, le jeudi 12 décembre, à Kinshasa l’édition 2019 du Salon Africain de la Bande Dessinée et de l’Autre Muzik (SABDAM). Au musée national du Congo et la place des Artistes, ces assises réunissent des artistes et d’autres acteurs culturels venus d’Afrique et de certains pays européens autour du thème « Patrimoine Historique Kongo ». Et les participants espèrent partager les expériences. C’est le cas du célèbre bédéiste centrafricain Didier Kassai. 

« Je présente les différents albums que j’ai réalisés en RCA, qui racontent le contexte centrafricain mais beaucoup plus la crise dans mon pays. Je présente ces albums ici pour susciter l’intérêt, encourager les jeunes qui veulent suivre cette voie », a-t-il dit à ACTUALITE.CD

Pour lui, participer à ce salon est d’autant plus important qu’il permet non seulement de réseauter mais aussi de participer à la promotion de la culture de la lecture.

« C’est important parce qu’on constate qu’il y a de plus en plus perte de volonté de lire. Le but du salon, c’est d’encourager les jeunes à reprendre le goût de la lecture. Les albums de BD ne sont pas comme les romans et cela peut être très adapté à nos contexte », a-t-il ajouté.

Il est d’autant plus content d’être à Kinshasa qu’il considère Kinshasa comme le carrefour africain de la BD. 

« C’est la ville où il y a beaucoup d’auteurs de la BD. Il y a beaucoup de productions et c’est une ville qui a connu la BD dans les années où on ne parlait même de la BD dans mon pays. L’année prochaine, Kinshasa va fêter 100 ans de la BD. Cela veut tout dire. Avec des énergies qu’on a ici à Kinshasa, c’est possible de faire beaucoup de choses. Je pense que Kinshasa peut effectivement être considéré comme la capitale africaine de la BD », a-t-il soutenu.

Et il espère s’enrichir davantage de la culture bédéiste congolaise, s’en inspirer et partager avec ses compatriotes. 

« J’attends de ce salon, les échanges, les expériences. Et surtout, je vais essayer de ramener des images d’ici qui pourraient encourager les jeunes centrafricains », a-t-il indiqué. 

Ce salon réunit plusieurs parties prenantes de ce secteur et s’étendra jusqu’au samedi 14 décembre.