L’ONG Leadership de la Femme des Médias (LFM) a réuni, le 29 novembre, des femmes influentes autour d’un brunch consacré au bien-être et au leadership, au restaurant Kikuku à Kinshasa. Depuis quatre ans, LFM valorise les femmes journalistes et leaders en renforçant leur rôle.
Dans une ambiance très colorée, les tables décorées de fleurs tropicales, les éclats de rire et les voix passionnées donnaient le ton. Autour des assiettes soigneusement dressées, des femmes influentes ont partagé leurs parcours et leurs convictions.
A l’ouverture de la rencontre, la coordonnatrice de Leadership de la Femme des Médias (LFM), Grâce Shako a affirmé que le leadership féminin doit s’incarner dans l’humilité, la solidarité et la transmission. Selon elle, la création de LFM n’est pas le résultat d’un événement isolé mais l’aboutissement d’une évidence, née de son expérience de journaliste confrontée aux discriminations.
« Une véritable leader ne se contente pas d’exister, elle agit et cherche toujours à apporter quelque chose de constructif », a-t-elle déclaré.
La coordonnatrice a également insisté sur la nécessité pour les femmes leaders de préserver leur équilibre intérieur. Le leadership, a-t-elle expliqué, ne se mesure pas à la quantité d’actions menées mais à la profondeur et à la qualité de ce qui est transmis. Elle a invité les femmes à apprendre à se ressourcer, à se reposer et à cultiver leur force intérieure afin de bâtir un leadership authentique et durable.
Niclette Ngoie entrepreneure et conférencière a ensuite mis l’accent sur l’importance de l’estime de soi.
« Mon parcours de croissance personnelle repose sur une conviction forte : l’estime de soi est une construction. Elle se nourrit de pensées positives, d’un environnement bienveillant et d’une acceptation sincère de qui je suis. C’est en assumant mon identité et en valorisant ma force intérieure que je peux avancer avec confiance et authenticité », a-t-elle dit.
Elle encourage aussi les femmes à assumer leur identité et leur beauté naturelle, en particulier la richesse de la peau africaine telle qu’elle est donnée par Dieu.
Maria Yandawelé Ndolege la make up artist a partagé sa vision pour expliquer ce qu’on entend par maquillage de base.
Elle a montré que le maquillage réussi repose sur une peau bien préparée et un fond de teint choisi en harmonie avec la couleur du cou pour un rendu naturel, tout en rappelant que son parcours a commencé de façon humble, avec des prestations gratuites ou à très bas prix, ce qui souligne à la fois l’importance de la technique et la persévérance nécessaire pour progresser dans ce métier.
Dollie Tshilombo, députée nationale, a souligné que la nécessité de grâce, d’organisation et de communication pour concilier vie politique, familiale et spirituelle, tout en dénonçant les préjugés qui minimisent l’autorité des femmes et en affirmant que le leadership est avant tout un service.
De son côté, la pasteure Yollande Tshoma a insisté sur l’importance de se connaître soi-même avant le mariage afin d’éviter l’échec, rappelant que les choix guidés par Dieu sont toujours les meilleurs.
Jeannette Amougou, la secrétaire générale de la Fondation Mosungi, a remis l’attention sur la santé mentale.
Elle a voulu rappeler que la santé mentale est aussi importante que la santé physique, surtout pour les femmes qui portent souvent beaucoup de responsabilités. Son message était clair : prendre soin de soi n’est pas une honte, consulter un professionnel n’est pas un signe de folie mais simplement un besoin de parler et de se libérer. Elle a encouragé les femmes à reconnaître leurs émotions et à ne pas les garder pour elles.
La militante Dorcas-Loura Ngoy a mis en avant la foi comme source de force et de paix intérieure.
Pour lui témoigner leur reconnaissance, Tiffany Moseka, chargée de communication de LFM, a remis un portrait à Grâce Shako, la coordonnatrice, afin d’honorer son travail et son rôle de leader.
Cet événement a été conçu comme un moment de partage et de croissance, offrant aux femmes un cadre bienveillant où elles peuvent se former, s’encourager mutuellement et renforcer leur capacité à exercer un leadership à la fois solidaire, authentique et équilibré.
Déborah Misser Gbalanga, stagiaire