Nord-Kivu : « Les relations entre les FARDC et les Wazalendo évoluent très bien », selon l'armée après les accrochages à Rusayo

Après les incidents sécuritaires survenus le jeudi 26 septembre, dus à une incompréhension entre les éléments des FARDC et des VDP, dits « Wazalendo », à Rusayo, au nord-ouest de Goma, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), le commandant des opérations au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, le lieutenant général Fall Sikabwe, a réuni les responsables des FARDC et les représentants des « Wazalendo » dans la ville volcanique. L'objectif de cette rencontre était de trouver un terrain d'entente et de collaboration entre les deux forces.

Selon le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume, porte-parole de la 34e région militaire, les relations entre les deux forces sont redevenues normales. Pour cet officier supérieur de l’armée, les FARDC et les Wazalendo ont déjà oublié l’incident de jeudi et se concentrent désormais sur leur ennemi commun : les éléments de la coalition M23/RDF.

« L'autorité a profité de cette même occasion pour dire à la population que les relations entre les Wazalendo et les FARDC évoluent très bien et que nous n'avons qu'un seul ennemi, le M23/RDF. Il était très important d’oublier ces incidents et de regarder dans la même direction. Vous savez que ces genres d’incidents arrivent. Parfois, les Wazalendo, entre eux, se tirent dessus, et le gouverneur militaire intervient toujours pour trouver des solutions et encourager la collaboration. Je vous rassure que tout va très bien. Les frères Wazalendo ont été suffisamment informés et ont prêté une oreille attentive à l'autorité. Ensemble, nous allons continuer à protéger notre population et notre intégrité territoriale », a déclaré à la presse le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume.

Le calme est revenu ce vendredi 27 septembre dans l'ouest de Goma et une partie du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), après les affrontements signalés jeudi, qui ont opposé les FARDC aux éléments des FDLR dans le groupement Rusayo et ses environs. Des détonations d'armes lourdes et légères, entendues dans la région, ont provoqué des déplacements de populations, notamment des déplacés de la guerre du M23, présents dans les sites de Sam-Sam, Lushagala, Mugunga, et ailleurs, qui ont dû fuir à nouveau.

Les échanges de tirs ont causé des morts et des blessés dans les deux camps. Des sources au sein des « Wazalendo » rapportent trois morts et cinq blessés.

Jonathan Kombi, à Goma