Kinshasa : exposition Mama Africa, le centre culturel Andrée Blouin honore la femme 

Dans ses habitudes de célébrer la femme par des activités culturelles au mois de mars, le centre culturel Andrée Blouin a respecté sa logique en cette année. En plus des discussions, projections des films et autres activités, cet espace situé à Kintambo Magasin, a innové avec une exposition dénommée Mama Africa. Une dizaine des œuvres d’art a été dévoilée le 30 mars dernier et l’exposition court jusqu’au 6 avril.

Dans sa vision de faire une éducation de masse en passant par l’art et la culture, le centre Andrée Blouin a collaboré avec l’atelier Monzari pour sélectionner les artistes plasticiens afin de présenter des œuvres qui parlent de la femme. C’est une première exposition d’art plastique que le centre organise dans son espace, ce qui donne des idées aux dirigeants de pouvoir s’y pencher également dans son organigramme des activités.

« Ça donne beaucoup d’idées, on a vu qu’il y a beaucoup d’artistes talentueux qui cherchent parfois à exposer juste leur art. Et comme ce centre se veut un endroit d’accompagnement, on a un espace, on se dit que les artistes peuvent venir exposer et travailler », indique Laeticia Dipa, volontaire au centre Andrée Blouin.

Le jour du vernissage, plus de 150 personnes sont passées visiter les œuvres des artistes. Talent et diversité sont les deux caractéristiques des tableaux exposés par 11 artistes. Au crayon, en bambou, avec des plastiques ou au pinceau, la femmes est au cœur de ces créations. Cela même si, seulement deux femmes sont parmi les exposants.

Abigael Furaha est l’une des deux. Au tout début de sa carrière, elle n’est pas encore à 10 expositions. Son style est le dessin hyperréaliste, dessiné au crayon avec les détails les plus fins. Pour cette étape “très importante de sa carrière”, elle dessiné deux femmes joviales, l’une à côté d’un papillon, l’autre à côté d’une fleur. Comme pour dire d’une part les étapes que l’humain doit franchir dans sa vie, et d’autre part la sensibilité et la fragilité de la femme.

« J’avais pour objectif, à travers mes œuvres, la sensibilisation à la prise de conscience de la force de la femme. Elle est porteuse de vie et non l’inverse. Elle doit faire en sorte de toujours transmettre vie autour de soi », explique Abigael Furaha. 

Cette dernière fait partie également des artistes de l’atelier Monzari qui a géré la partie exposition. Chrisnoss, un autre exposant, fait aussi partie de l’atelier géré part l’artiste Richard Monsembola qui dit préparer une série d’exposition tout au long de l’année 2024.

« Nous préparons une série d’expositions au cours de cette année. Nous voulons nous mettre en avant et exprimer ce qu’on a de mieux à offrir au monde. L’atelier se limitait à l’encadrement de jeunes artistes, à réaliser des portraits, mais nous avons pris conscience de notre potentiel que nous allons exploiter au maximum », souligne-t-il.

Quant à l’exposition Mama Africa, elle se clôture le 6 avril et peut être visitée, dans la salle Lumumba du centre culturel Andrée Blouin, situé à Kinshasa, dans la commune de Ngaliema, au numéro 9 de l’avenue Kwango, au quartier Joli parc.

Kuzamba Mbuangu