Manifestations anti-Monusco à Goma: après l’enterrement de dix victimes, la société civile attend des sanctions contre les auteurs des tirs 

Un militant lors de la cérémonie d'hommage aux victimes des manifestations anti-Monusco
Un militant lors de la cérémonie d'hommage aux victimes des manifestations anti-Monusco

Dix personnes tuées en marge des manifestations contre la Monusco du 25 au 27 juillet dernier ont été inhumées ce vendredi 5 août au cimetière Makao, dans le territoire de Nyiragongo. Trois autres corps ont été inhumés précédemment par des familles des victimes. Après cette étape, la ville a repris sa vie normale ce samedi. Mais la société civile espère que des sanctions seront prises à l’encontre des auteurs des tirs lors des manifestations.

« Les manifestants étaient non armés et ils ont été tirés par la Monusco. Je crois qu'après les enquêtes qui sont déjà en cours, les auteurs répondront de leurs actes. La société civile ne peut pas aller à l'encontre de la volonté de la population, qui n'est autre que le départ de la Monusco », a dit à ACTUALITE.CD, le président de la société civile du Nord-Kivu, John Banyene.

Lire : Manifestation contre la Monusco: les casques bleus n'ont pas tiré sur les manifestants, se défend Khassim Diagne

Les casques bleus n’ont pas tiré sur les manifestants, s’était défendu le chef adjoint de la Monusco, Khassim Diagne. Il avait aussi affirmé que la mission allait coopérer avec les autorités congolaises en cas d'enquête pour établir les responsabilités dans cette affaire. 

Relire: Accusation des tirs à balles réelles: la Monusco promet de coopérer avec les autorités congolaises en cas d’enquêtes 

Les mouvements citoyens ainsi que d’autres organisations de la société civile entendent organiser d’autres manifestations prochainement en vue d’exiger le départ de la mission de l'ONU.

«Nous ne manifestons pas pour qu'il y ait mort d'hommes. Nous demandons d'ailleurs au gouvernement congolais de nous appuyer dans cette noble mission pour le départ immédiat de la Monusco du sol congolais. Plus question de réévaluation du plan de désengagement », a dit Ghislain Muhiwa, militant du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA). 

Les manifestations anti-Monusco enregistrées dernièrement  dans plusieurs villes et agglomérations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont fait au moins trente-six morts dont quatre casques bleus et près de cent septante blessés, selon le bilan dressé par le gouvernement congolais. 

Jonathan Kombi, à Goma