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Est de la RDC: la force régionale apportera quoi de nouveau, s' interroge le sénateur Jean Baumbilia
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Félix Tshisekedi lors de la signature du traité d’adhésion de la RDC à l’EAC
- Sécurité
- Jeudi 28 juillet 2022 - 14:53
Le sénateur Jean Baumbilia, ne soutient pas le déploiement de la force régionale des pays de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) dans l'est de la RDC oeucumé par l'activisme des groupes armés.
Lors d’un échange avec la presse de Beni lundi 25 juillet, il s’est montré sceptique quant au déploiement de cette force qui sera constituée des pays membres de l'EAC, excepté le Rwanda.
« Moi je me dis que cette force apportera quoi de nouveau que la Monusco n’a pas apporté et que l’Ouganda avec sa force militaire n’a pas apporté? La plupart de ces pays qui sont dans cette force régionale sont déjà ici présents. Cette force risquerait de se retrouver comme une énième force étrangère qui sera une force de la Monusco bis mais ce n’est pas ça qui nous donnera la solution », explique le sénateur Jean Baumbilia, originaire du Nord-Kivu.
Il indique que l’unique solution que la RDC ferait est de se contenter de son armée. « Je reste convaincu que l’unique solution pour nous est de pouvoir renforcer notre armée, construire notre armée et il n’y ait qu'elle qui peut nous ramener la paix. En dehors de ça je ne vois pas d'autre solution », poursuit t-il.
Pour rappel, les dirigeants d’Afrique de l’Est se sont accordés en juin dernier sur la mise en place d’une force régionale pour tenter de mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Cette force devrait être opérationnelle « dans les prochaines semaines » et ne va pas compter d’éléments rwandais à son sein. Elle sera placée sous commandement militaire du Kenya.
Cette mesure arrive alors que deux provinces dans l’Est de la RDC sont placées sous état de siège, une décision instaurée par le chef de l’Etat depuis mai 2021 pour faciliter la traque des rebelles nationaux et étrangers, mais des activistes de la société civile ne cessent de dénoncer l’inefficacité de cette mesure exceptionnelle qui n’a pas su stopper les violences. Ils plaident pour le retour des civils à la gestion politico-administrative des provinces pour permettre aux militaires de se concentrer aux opérations militaires.
Yassin Kombi
