FEMUA : des richesses culturelles et touristiques de la RDC exposées à Abidjan

Catherine Furaha, ministre de la culture en compagnie d'Asalfo
Catherine Furaha, ministre de la culture en compagnie d'Asalfo

La RDC est à l’honneur à la quatorzième édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), en Côte d’Ivoire. Comme tout pays invité, des richesses culturelles et touristiques congolaises ont été exposées à Abidjan, d’abord lors de la soirée congolaise mercredi 11 mai à l’Institut Français ensuite lors de la journée de la RDC, jeudi 12 mai.

De la musique marquée par la rumba à l’art culinaire en passant par la sape, la mode, la peinture, le livre ou encore le cinéma, le festival a eu les yeux braqués sur la culture congolaise. Les festivaliers ont dû visiter des stands, goûter à la nourriture congolaise, suivre des spectacles de musique ou de contes.

Le ministre congolais du tourisme, Modero Nsimba, et la ministre congolaise de la culture, art et patrimoine, Catherine Kathungu Furaha, ont effectué le déplacement. Dans son mot, Mme Kathungu a présenté la rumba congolaise sous ses différentes facettes.

Elle a résumé un bref historique de cette danse. Le nom originel est Nkumba, signifiant la danse du nombril, au royaume Kongo, dans l’ouest de la RDC. Cet ancien royaume centenaire englobait une partie de l’Angola et de la République du Congo.

« La NKumba, partie avec les esclaves aux Antilles, dans les Caraïbes,  en Amérique latine et en Amérique du Nord avait donné naissance au Gospel, au Jazz et au Blues avant de revenir en République Démocratique du Congo sous l’appellation transformée de Rumba », a souligné la ministre congolaise de la culture.

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Lors de l’exposition, la bibliothèque nationale du Congo a exposé des œuvres littéraires des écrivains congolais. La modéliste Carine Pala a présenté ses quelques collections qui ont été accompagnées d’un défilé de mode. Le cinéaste Modogo Mutembwi de la ville de Goma a présenté ses films tels que “Trouble” et “HH” des réalisateurs Kastofas et Zena Malewa.

La peinture a été illustrée par une grande figure de cette discipline en RDC, le peintre Franck Dikisongele. Il a exécuté sur le fil un tableau d’une grande dimension en présence des festivaliers, montrant l'harmonie entre l'art et les humains. Cette œuvre restera au quartier général du FEMUA en mémoire de la journée congolaise en Côte d'Ivoire, renseigne des sources sur place.

« Nous avons tenu à inviter un grand pays d’Afrique. Grand par le nom, grand par la superficie et grand par sa richesse. Nous avons pensé qu’il était important d’inviter la RDC pour rendre doublement hommage à un de ses fils qui est tombé sur le podium du Femua », a indiqué Asalfo, le commissaire du festival.

Mme Marie Rose Lozolo alias Amazone, épouse de feu Papa Wemba, roi de la Rumba congolaise, mort sur la scène du FEMUA en 2016, prend part à cette édition du festival. Lors de son lancement, le 10 mai, la place principale d’Anoumabo (Marcory) a été ornée en hommage à Papa Wemba en présence de diverses autorités politiques, administratives et d’opérateurs Culturel.

Le FEMUA, qui se définit comme l’un des plus grands festivals d’Afrique subsaharienne, se tient tous les ans depuis 2008 à l’initiative de Salif Traoré dit A’salfo, Lead Vocal du groupe Magic system. Outre l’aspect culturel et social, ce festival offre une plateforme d’échanges, entre professionnels de la culture, artistes, festivaliers et hommes de médias ; à travers les ateliers et séminaires de formations sur des thèmes spécifiques à leur corporation. Le thème de cette année est « Entreprenariat et Employabilité des jeunes ».

Emmanuel Kuzamba