RDC : près d’une année depuis la promesse de Félix Tshisekedi de construire un nouveau musée à Kinshasa

MUsée national de la RDC
Ph. ACTUALITE.CD

En novembre prochain, cela fera une année depuis que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a fait la promesse de la construction d’un nouveau musée à Kinshasa. Cela en marge de la restitution des œuvres d’art venant de la Belgique et pour renforcer l’intégration du concept muséal dans le quotidien des Congolais. Le début des travaux se fait toujours attendre.

Le Président de la République avait reçu l’ancien ministre de la culture, Jean-Marie Lukundji et le directeur de l’Institut des Musées Nationaux, Paul Bakua Lufu qui a indiqué à ACTUALITÉ.CD que ce musée peut être construit derrière l’actuel musée National de la RDC (MNRDC).

« En novembre de l’année passée, nous avons été reçus avec le ministre sortant de la culture Jean-Marie Lukundji par le Président de la République. Il nous avait promis qu’on nous construira un musée digne de ce nom, un musée aux standards internationaux. Derrière ce nouveau musée (MNRDC), il y a un espace réservé à l’Institut des Musées Nationaux. Je crois qu’avec la bonne foi, on peut construire un musée derrière ici, entre ce musée et la police », a-t-il fait savoir.

Il a également affirmé que si la Belgique restituait quelques œuvres d’art, elles pourront être conservées au Musée National de la RDC, où les conditions de conservation sont optimales et de standard international, en attendant qu’on construise un nouveau musée. Dans le cas de force majeure, les espaces seront réduits pour faire de la place à toutes les œuvres dans les deux grandes réserves qui gardent encore de l’espace. Pour lui, il ne faudra pas croire qu’on va nous restituer des milliers de milliers d’œuvres d’art. Même si on en restituait 10 000 œuvres, elles pourront trouver un endroit pour être bien conservées.

Le 6 juillet dernier, le gouvernement belge a présenté sa feuille de route pour restituer à la RDC, son ancienne colonie, des milliers d'objets culturels acquis abusivement, particulièrement lors des violences commises sous le règne de Léopold II entre 1885 et 1908.

Parlant de "point de départ" d'un processus qui pourrait durer plusieurs années, Thomas Dermine, secrétaire d'Etat chargé de la politique scientifique de la Belgique, a présenté le nouveau cadre juridique arrêté en juin par le gouvernement belge pour délester les collections du Musée royal de l'Afrique centrale à Tervuren, près de Bruxelles, de ses objets "acquis de façon illégitime", par la violence des militaires et mercenaires belges ou par des "transactions commerciales non équitables".

Emmanuel Kuzamba