Elections 2023 : "les préalables des élections devaient commencer à s'exécuter dès maintenant pour éviter un dérapage démocratique"(Alain Atundu)

André Alain Atundu, Président de la Ligue des Patriotes et cadre du Front Commun pour le Congo (FCC), estime que les préalables pour l'organisation des élections crédibles en 2023 devraient commencer déjà dès aujourd’hui.

Parmi ces préalables, il cite l'élection et l'installation de nouveaux animateurs de la Commission électorale (CENI), le budget qu’il estime à au moins 700.000 USD pour l'organisation des élections ainsi que le recensement général de la population qui coûterait d’après au moins 350.000.000 USD.

"L'intérêt majeur de la démocratie commande que ces préalables commencent à s'exécuter dès maintenant pour éviter un dérapage démocratique préjudiciable sous forme de manifestations sociales de tous genres", a déclaré André-Alain Atundu Liongo au cours d'un point de presse animé ce mercredi à Kinshasa.

Pour lui, le recensement apparaît aujourd'hui comme un prétexte auquel les décideurs cherchent à s'accrocher puisqu'aucune action n'est encore réalisée jusqu'à ces jours. Le débat autour du recensement général de la population avant les élections prévues en 2023 est d’actualité au pays. Certains observateurs soupçonnent le régime de Félix Tshisekedi de chercher un glissement du calendrier, tel que son prédécesseur Joseph Kabila avait fait en 2015.

Lors de l’ouverture de la session parlementaire lundi dernier, le Président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso a promis que les lois qui ont trait à l’organisation des élections, en l’occurrence la loi électorale et la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI seront prioritairement examinées au cours de la session de mars.

Entre temps, l’Office national d'identification de la population (ONIP) a déjà apporté au bureau de la chambre basse du parlement, la question du recensement général de la population. L’ONIP évalue le coût de cette opération à 350 millions USD.

Auguy Mudiayi