Kinshasa - gouvernement Kimbuta : le manque de frais de rétrocession, source de l'insalubrité

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A l’occasion de l’inauguration, lundi 11 février, du nouveau bâtiment, ajouté à l'ancien, de l’Hôtel de Ville de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, les autorités provinciales ont tenté d’expliquer les raisons de la persistance de l’insalubrité dans la capitale congolaise.

Selon le porte-parole du gouvernement provincial, la non-rétrocession de 40 % des frais des recettes nationales aux provinces est à la base des difficultés d’assainissement de la ville.

 « L’article de la constitution qui prévoit allocation de 40 % des frais aux provinces pour des recettes nationales n’a jamais été d’application. Kimbuta a tout fait pour contourner les difficultés, il a créé la DGRK pour répondre aux besoins de la population. Si pendant 12 ans, Kimbuta n’avait pas évacué des immondices, la ville de Kinshasa serait déjà engloutie. Ce qui veut dire qu’il y a un travail qui se fait », a dit Dominique Weloli.

 « L’Union Européenne avait pris en charge les immondices de 9 communes avec un budget estimé à près de 1 500 000 £. A son départ, le Premier ministre n’a pas pu mettre à notre disposition même un million de dollars, par mois. Nous nous sommes débrouillés avec les recettes de la DGRK. Nous avons rencontré des difficultés financières. C’est pourquoi, si le gouvernement central ne met pas à la disposition des moyens qu’il faut, ceux qui viendront après nous feront face aux mêmes difficultés », a-t-il ajouté.

Après le désengagement de l’Union Européenne, les autorités poursuivent l’évacuation des immondices. Une opération qui connaît des difficultés à travers les 24 communes de la capitale. Selon la Régie d’assainissement de Kinshasa, la ville produit par jour 90 000 tonnes de déchets, mais elle n’en dégage que 20 000, au quotidien, par manque des moyens. Dans ces conditions, il est difficile de rendre la ville propre, note la même source. 

Prisca Lokale