RDC-Présidentielle : Badibanga prévoit une allocation mensuelle de 100 dollars aux mamans, s’il est élu

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La campagne électorale est également la période à travers laquelle les différents candidats présentent leurs projets de gouvernance. Certains sont réalistes et d’autres non. Certains sont innovants et d’autres font pratiquement partie de la démagogie. Aujourd’hui, ACTUALITE.CD, vous propose d’analyser un aspect du programme de Samy Badibanga Ntita : le contrat social.

Grâce à la multiplication des recettes budgétaires, dit-il, il va mettre en place une allocation directe aux mamans, de 100 dollars par mois, pour l’alimentation et l’éducation des enfants.

« Cette allocation, Sunga Libota, ira d’abord aux plus pauvres, pour éradiquer l’extrême pauvreté et attaquer les inégalités sociales qui détruisent notre société. Sunga Libota sera mise en place sur le modèle de Bolsa Familia au Brésil, et à l’exemple du Nigeria. Nous commencerons par les villes et les provinces frappées par la crise humanitaire et les violences », a-t-il dit.

Il dit également que s’il est élu, il va restaurer les bourses d’études par une allocation aux étudiants de 100 dollars par mois, et 150 dollars par mois dans les filières de formation essentielles au développement économique tel que les services financiers, la logistique, l’informatique, la production et la distribution agroalimentaire, la transformation des ressources minières, et l’économie verte et les énergies renouvelables. Il ajoute qu’en 5 ans, il arrivera à un salaire minimum de 250 dollars pour tous les agents de l’Etat.

D’où proviendra l’argent pour réaliser tout ceci ?

Il dit dans son programme que c’est le redressement des finances publiques qui permettra de financer le changement pour tous. Badibanga promet de rebâtir l‘infrastructure de finances publiques. D’une part, par des réformes profondes et innovantes de la fiscalité et des douanes. D’autre part, par des mesures de transparence qui ont fait leur preuve dans la lutte anti-corruption.

« Trop d’impôt tue l’impôt. Des impôts trop compliqué détruise les finances publiques et les emplois. Nous avons besoin d’une fiscalité lisible, simple, facile à payer et à collecter, et surtout d’éliminer la corruption et les tracasseries. Ce n’est pas une taxe unique, mais un taux unique de taxation à 10%. Le but est d’élargir l’assiette fiscale, aujourd’hui très réduite, pour augmenter les recettes. La flat tax nous permettra d’arriver en 3 ans, à un budget annuel de 25 à 40 milliards de dollars et de 80 à 100 milliards en 5 ans. Grâce à cette fiscalité simple, nous allons réduire le secteur informel de 50%, chasser la fraude et la corruption et multiplier les moyens de l’Etat », explique-t-il en ajoutant que l’Ile Maurice, le Ghana, le Togo, la Russie ont augmenté leurs recettes fiscales de 80 à 150% grâce à la flat tax. Il y a des années, l’Angleterre a multiplié par sept 7 ses recettes fiscales grâce à ce système.

Pour y arriver, Badibanga prévoit de mettre en place une Haute Autorité Indépendante de la Transparence des Affaires Publiques, avec un parquet financier de magistrat indépendant du pouvoir exécutif, chargée de poursuivre les affaires de corruption et détournements de fonds publics, et de récupérer par la coopération policière judiciaire internationale, l’argent public détourné et caché à l’étranger.

Plusieurs promesses ont été faites en 2006 et en 2011 par plusieurs candidats. Selon vous, ces projets sont-ils réalistes ?