RDC : La France est « attentive » sur les cas d’abus des droits de l’homme

Après la lettre des ONG françaises à Emmanuel Macron réclamant la suspension de la fin de la coopération militaire et policière entre Paris et Kinshasa, le Quai d'Orsay affirme que la France est « <em>attentive</em> » à la situation au pays.

Ce mercredi, lors d’une conférence de presse le ministère français des affaires étrangères a rappelé notamment les multiples demandes de Paris au respect des droits de l’homme à l’endroit de Kinshasa.

<i>« La </i><i>France est très attentive à la situation en RDC. S’agissant en particulier de la situation des droits de l’homme, la France a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation dans ce domaine, en condamnant les violences commises par les forces de sécurité, en appelant les autorités congolaises à faire toute la lumière sur ces violences et à faire un usage proportionné de la force dans le cadre du maintien de l’ordre ».</i>

Les manifestations publiques contre le pouvoir se multiplient ces derniers jours en RDC pour exiger l’application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre devant conduire aux élections d’ici au 23 décembre 2018.

<i>« [La France] réitère son appel à la tenue effective des élections conformément au calendrier électoral publié le 5 novembre 2017, dans le respect de la constitution congolaise et de l’esprit de consensus qui avait prévalu lors de la signature de l’accord politique du 31 décembre 2016 »,</i> dit le Quai d'Orsay.

Dans la lettre à Macron, les ONG françaises avaient demandé la suspension de la coopération militaire et policière avec la RDC pour, disent-elles, <i>« fragiliser l’appareil répressif auquel ils [Congolais] font face et isoler politiquement le régime qui ordonne de les réprimer violemment, vous pouvez annoncer la suspension immédiate de toute coopération policière et militaire française avec ce pays ».</i>

<b>Patrick Maki</b>