Goma : Libération de  dix-sept militants  Lucha

Le justice a relaxé, samedi 22 avril, dix-sept  militants de Lutte pour le changement (Lucha), arrêtés mercredi dernier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Arrêtés par la police pendant qu’ils s’apprêtaient à tenir une manifestation pour dénoncer "la complaisance" de la Banque centrale du Congo (BCC) dans la faillite de la BIAC et des coopératives d’épargne dans la province du Nord-Kivu, les 17 militants «ont été libérés en début d’après-midi sans rien payer après une pression du mouvement», a déclaré à ACTUALITE.CD Bienvenu Matumo, l’un des communicateurs de Lucha.

Selon le mouvement,  le parquet de Goma exigeait le paiement d’une somme de cinquante dollars américains pour la libération de chacun de dix-sept militants arrêtés. La veille, l’ONG anglaise  Amnesty International avait, dans un communiqué, déploré cette pratique qui, selon elle, est utilisée par des magistrats congolais pour "soutirer de l'argent aux citoyens [contre qui] il n'existe aucun motif sérieux de poursuites". Amnesty demandait aux autorités congolaises de procéder à la libération "immédiate"  de dix-sept  militants et de “mettre fin aux atteintes répétées à la liberté de manifestation pacifique".

Se définissant comme un mouvement «non partisan» et «non violent», Lucha a eu des rapports très tendus avec les autorités congolaises qui l’accusent d’être à la solde de certains politiciens et des chancelleries occidentales dans l’objectif est de déstabiliser les institutions.

 

<strong>Patrick Maki</strong>