Dany Banza (G7) : « La population du Haut-Katanga se meurt, il faut changer des dirigeants»

Le député national Dany Banza, Vice-président du G7, a vivement critiqué la gestion de la province du Haut-Katanga qu’il juge par ailleurs catastrophique.

Dans une interview ce 8 mars 2017, l’élu de Likasi préconise le changement des dirigeants à la tête du pays pour redynamiser l’économie et donner un souffle nouveau à la population.

<strong>Que pensez-vous de la gestion de la province du Haut-Katanga ?</strong>

<em>« Tout le monde sait que la gestion de cette province est un échec cuisant. On doit être humble et en harmonie avec soi-même pour reconnaitre que cette province se meurt. Que les autorités de la MP fassent diligence pour trouver quelqu’un qui peut gérer cette belle et grande province. La population est entrain de souffrir comme si en choisissant ces autorités on est en train de sanctionner la population. Il n’est pas logique que la population puisse acheter la farine de maïs à 50.000 fc pour 25 kg ».</em>

<strong>Pourquoi vous ne prenez pas souvent la parole à l’Assemblée nationale pour parler des toutes ces questions ?</strong>

«<em> Je suis un pragmatique pas un parleur. Il ne faut pas faire la star à l’Assemblée alors que la population se meurt dans la misère totale. Il y a d’autres voies pour améliorer le quotidien des Congolais. Aujourd’hui nous avons parlé du respect de la Constitution. C’est une très grande action que nous menons sans toutefois faire beaucoup de bruit ».</em>

<strong>Que pensez-vous de la loi référendaire initiée par un natif de Likasi ?</strong>

<em>« Ceux qui ont écrit notre constitution avaient été très intelligents. Ils ont mis de côté ce genre de proposition pouvant amener les gens à s’éterniser. Sachez que la constitution est une affaire impersonnelle. Ce n’est pas sur la tête d’un individu qu’on la taille. Les choses sont ainsi établies et personne ne peut sortir 10 ans après la rédaction de ce texte pour prétendre que toutes les éminences grises qui y ont travaillé n’étaient suffisamment outillées pour prévoir cette loi. « Ils ont posé et fermé une porte mais sans en fabriquer la clé. Initier une loi comme celle-là c’est créer la clé pour amener quelqu’un à s’éterniser au pouvoir, et nous nous sommes là pour faire échec à ce genre de projet ».</em>

<strong>Vous proposez aux politiciens de demander pardon au peuple congolais. Pourquoi cette proposition ?</strong>

<em>« Ce peuple a cru en nous, mais nous l’avons déçu et même désabusé par une politique qui n’a résolu aucun problème social, par contre les gens se sont enivrés de lait au point d’initier des projets allant dans le sens de pérenniser un régime dont l’action tue quotidiennement la population. Dire à la population que nous avons réussi c’est manquer du respect envers elle et ne pas lire la désolation et la déception de tous ceux qui ne savent pas avoir accès aux soins médicaux, à l’éducation, au courant électrique, à l’eau, et même aux besoins primaires, notamment la nourriture qui est devenue très chère au haut-Katanga. Cet échec est encore très remarquable dans la mesure où nous voyons que même les acquis de la démocratie comme les élections, nous n’avons pas pu les conserver. Avec un budget beaucoup plus petit (environ 2M 160 millions usd) nous avons pu avoir les élections en 2006, et nous avons eu la possibilité de nous faire élire pour la première fois. En 2011 nous avions un budget d’environ 6M 700 million, et les élections ont vécu, mais aujourd’hui, même si nous avons connu des crises financières cependant nous avons budget plus grand que celui de 2006. Même si nous n’avons pas pu relever les sociétés de l’Etat, il fallait que l’on réussisse même d’organiser les élections »</em>

<strong>Pourquoi toutes ces querelles autours de la succession d’Etienne Tshisekedi  au Rassemblement ?</strong>

<em>« Dans toutes les successions en Afrique il y a toujours des problèmes. Les gens cherchent à se positionner d’une manière ou d’une autre, mais tout le monde doit recourir à des voies purement démocratiques. On ne peut pas prétendre remplacer le Président Tshisekedi sans toutefois recourir à la démocratie qu’il a défendue. Il y a eu désignation par consensus et les nouvelles autorités sont connues. Que ceux qui sont partis reviennent à la maison car on a encore besoin de leurs biceps pour continuer lutte qui est loin d’être terminée. Mais nous n’allons pas attendre de faire les 100% pour avancer ».</em>

Avec la cellule de communication de Danny Banza