RDC-M23: un bataillon de l’armée prêt à Lubumbashi pour rejoindre les troupes SADC au Nord-Kivu

Un nouveau bataillon des Forces de la République Démocratique du Congo (FARDC) est prêt à Lubumbashi et est sur le point d'être déployé au Nord-Kivu pour faire face à la rébellion du M23. Il s’agit du deuxième bataillon de la brigade “Les Aiglons” qui va appuyer la force de la Mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (SAMIDRC) présente dans la zone.

En mission à Lubumbashi (Haut-Katanga), le chef d’état-major général des FARDC, le général d'armée Christian Tshiwewe a visité ces militaires cantonnés au village Baya.

"Je suis venu pour vous voir et pour vous encourager. Je vous avais dit que votre unité est l'unité qui est en stand by parce que c'est l'unité qui va mener les opérations aux côtés de la SAMIDRC. Donc vous allez travailler ensemble avec la force de la SADC, raison pour laquelle à partir de demain ou après-demain il va falloir que le mouvement débute déjà. Je vous demande d'être déjà prêt, je suis en train de coordonner dès aujourd'hui de sorte que demain ou après demain que le mouvement commence pour débuter le travail avec la force de la SADC", a indiqué le chef de l’armée dans communication.

Il a insisté sur la cohabitation harmonieuse entre les forces sur le terrain.

"J'insiste beaucoup plus sur la cohabitation, lorsque vous allez mener ensemble des opérations conjointes, vous devez bien cohabiter, il y a des Sud Africains, des Tanzaniens, des Malawites. Il ne faut pas que dès que vous allez arriver vous puissiez vous comporter autrement, pas des tirs d'armes inutilement, il faut se comporter de la manière dont vous le faites ici avec toute la discipline", a-t-il conseillé. 

Après les tirs d’obus sur un camp des déplacés à Goma le vendredi 3 mai dernier chef-lieu de la province du Nord-Kivu, la SADC a indiqué dans un communiqué que SAMIDRC, en coopération avec les FARDC, mènera des opérations visant à neutraliser les rebelles du M23 et à maintenir la paix et la sécurité en créant un environnement sûr, ainsi qu'à protéger les civils et leurs biens en cas de menaces ou d'attaques imminentes. Au moins 18 personnes sont décédées et 32 autres blessées suite à cette attaque contre les déplacés.

La partie orientale de la République Démocratique du Congo reste une zone en proie à l'insécurité due à l'activisme des groupes armés depuis plusieurs décennies. Malgré les opérations militaires contre ces groupes armés et la proclamation de l'état de siège, la situation demeure particulièrement préoccupante, surtout avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali dans la province du Nord-Kivu.

Des initiatives régionales lancées peinent à donner des résultats escomptés sur terrain. En même temps, une bonne partie des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo est toujours entre les mains des rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Clément MUAMBA