Nord-Kivu: des civils pris entre deux feux, les évêques condamnent le positionnement stratégique des belligérants autour d'un camp de déplacés

Les déplacés en provenance de Masisi accueillis dans un hangar à Mugunga
Les déplacés en provenance de Masisi accueillis dans un hangar à Mugunga

La position stratégique des combattants du M23, soutenus par l'armée rwandaise, et des forces loyalistes des FARDC de part et d'autre d'un camp de déplacés à Goma, en République Démocratique du Congo, soulève des inquiétudes sur la sécurité des civils pris entre deux feux.

Le vendredi 3 mai 2024, un bombardement a touché le camp de Mugunga, causant la mort de dizaines de personnes et blessant des centaines d'autres, dont des femmes et des enfants. Ce drame est survenu malgré la proximité de Goma, une ville fortement militarisée, ce qui questionne la réactivité des autorités face à de telles menaces.

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a exprimé son indignation et sa profonde émotion face à cette tragédie. Les évêques ont appelé l'Union Africaine et les Nations Unies à mener une enquête indépendante pour établir les responsabilités et ont exigé l'arrêt immédiat des hostilités. Ils dénoncent une "barbarie qui constitue un déni de l'humanité" et rappellent le caractère sacré de la vie humaine.

Sur le plan international, la Belgique, la France, et les États-Unis ont condamné fermement l'attaque et ont appelé le Rwanda à retirer ses troupes et à cesser son soutien au M23. Ils soulignent l'urgence d'une cessation des hostilités et le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC.

Ces événements tragiques mettent en lumière la complexité du conflit dans l'est du Congo, où les civils restent les principales victimes de la violence persistante. La communauté internationale reste vigilante et engagée dans la recherche d'une solution durable pour la paix et la sécurité dans la région.