Bombardement à Mugunga: les organisations féminines congolaises appellent au renforcement de la sécurité et à la protection des populations civiles contre les attaques terroristes

Photo/ droits tiers
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Indignées par l'attaque meurtrière du M23/RDF contre les déplacés internes, le 03 avril à Mugunga dans l'Est de la RDC, les organisations féminines congolaises invite le gouvernement congolais à des actions concrètes pour ramener la paix et la sécurité afin de  préserver l’intégrité territoriale de la République.

Elles condamnent avec la dernière énergie cette attaque ayant causé plus de 41 morts et une  dizaine des blessés graves, et notent que cet acte contre la population civile viole non seulement les prescrits de Droit international humanitaire, mais constitue également un crime contre l’humanité condamnable par plusieurs instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux.  Ces organisations appellent quant à ce, les Nations Unies à imposer la Paix dans l’Est de la RDC, et à ouvrir des enquêtes internationales pour établir les responsabilités et traduire les coupables de ces crimes en justice. Les organisations féminines se disent profondément préoccupées par cette situation, qui renforce la thèse d’une attaque terroriste sans précédent, et exigent une action internationale résolue pour mettre fin aux violences et instaurer une paix durable en RDC.

Elles rappellent que cette attaque contre la population civile n’est pas un cas isolé. Depuis le début des hostilités, plusieurs autres attaques similaires ont été enregistrées, notamment celle de KISHISHE, où les bombes larguées sur des espaces civils (camps des déplacés, écoles, églises, marchés, hôpitaux) ont occasionnés des centaines de morts, des tueries à grande échelles et les viols comme arme de guerre dont, sont victimes les femmes et des filles sans que les auteurs  intellectuels ne soient ouvertement condamnés et sanctionnés par la communauté internationale. Ces crimes ne sauraient être impunis, notent-elles. Elles appellent également le gouvernement de la RDC à organiser un deuil national en mémoire des personnes tuées, et à renforcer l’assistance humanitaire en faveur des déplacés internes qui vivent dans une situation de précarité totale.

Du gouvernement provincial, elles exigent de réserver des obsèques dignes à toutes ces personnes tuées par les bombes et de prendre en charges les factures des soins médicaux des blessés et d’envisager une assistance particulière aux familles éplorées, de délocaliser les positions des FARDC qui sont aux alentours des camps des déplacés, et de démilitariser les camps des déplacés internes dans la ville de Goma.

Nancy Clémence Tshimueneka