IPAS, en collaboration avec le Programme national de communication pour la promotion de la santé (PNCPS), a organisé une formation sur la santé sexuelle et reproductive, dans le but de renforcer les compétences des relais communautaires (Recos) des zones de santé de Bumbu, Kintambo, Binza-Météo, Kokolo, Mont-Ngafula, Ngaba, Lemba, Limete, Maluku, N'Sele, Kisenso, Kimbanseke et Selembao.
Cette initiative visait à améliorer les capacités des 25 RECO sur les soins d'avortement sécurisés, particulièrement la communication sur l'avortement et le contrôle de l'action sanitaire, à outiller les RECO avec les compétences nécessaires pour mener à bien leurs missions dans la promotion de DSSR et à améliorer la qualité des services de santé au sein de ces communautés.
Les Relais communautaires ont été formés sur les sujets tels que l'avortement sécurisé, la masculinité positive et la violence basée sur le genre, communication sur SCACF.
L'objectif était de faire comprendre aux relais communautaires l'implication des enjeux (avortement sécurisé, masculinité positive, VGB) sur la santé et le bien-être de la communauté, de les former sur la communication relative à l'avortement sécurisé, à la masculinité positive, aux VGB de manière claire et accessible avec leurs pairs et les membres de la communauté ainsi que sur la sensibilisation de la population locale aux enjeux de santé sexuelle et reproductive et de genre.
La formation s'est déroulée dans deux lieux distincts :
Les Recos de la circonscription de Tshangu se sont réunis au bureau central de Kisenso. Ceux des zones de Mont Amba, Funa et Lukunga se sont retrouvés au ministère de l'Intérieur.
Ces Recos ont été sélectionnés lors d'une descente effectuée dans les aires de santé concernées.
L'évaluateur a mené des entretiens avec les infirmiers titulaires, les Presicodesa, les Recos eux-mêmes, ainsi que quelques témoins de la communauté. Cette évaluation approfondie a permis d'adapter la formation aux besoins spécifiques de chaque zone, garantissant ainsi une meilleure prise en charge des problématiques de santé locales.
Contexte et justification
Le gouvernement de la RDC, à travers le ministère de la Santé, a identifié comme problème prioritaire sur la prestation des services, le fait de la faible redevabilité publique des services de santé devant la communauté : les organes de participation communautaire existants n'exercent pas un contrôle vis-à-vis des prestations offertes par les ESS.
Les relais communautaires jouant ainsi un rôle essentiel dans la sensibilisation et l'orientation de la population locale, ils sont des agents de liaison entre les communautés et les structures de prise en charge. Leur connaissance approfondie des sujets tels que l'avortement sécurisé, la masculinité positive et la violence basée sur le genre est cruciale pour informer et responsabiliser la communauté.
L'objectif est d'augmenter la proportion des structures de participation communautaire impliquées dans l'offre de quelques services de soins (promotionnels, préventifs et curatifs), le contrôle communautaire et le développement des zones de santé.
La participation effective de la population à l'action sanitaire permettra d'identifier les problèmes et les besoins de santé de la population et en même temps de mettre en place et/ou de renforcer les organes de participation communautaire.
Les prestataires établiront un dialogue avec la communauté organisée afin d'écouter ses besoins et de l'impliquer dans le processus de planification, de mise en œuvre et d'évaluation de l'action sanitaire. Le contrôle communautaire contribuera à l'amélioration de l'offre des soins et permettra de garantir les acquis des progrès obtenus.
Les relais communautaires bénéficiaires de cette formation sont membres actifs de la communauté (au sein d'une aire de santé ou d'un appui FOSA), ils ont une bonne compréhension des enjeux de santé sexuelle et reproductive, de genre et de développement et sont capables de communiquer efficacement avec leurs pairs.
Une représentativité de 50 % des femmes a été impérative, et les jeunes ont été représentés à 20 %.
Nancy Clémence Tshimueneka