RDC: Hortense Kachoko Matata et Edouard Matata étaient actionnaires dans une autre société impliquée dans l’affaire Bukanga Lonzo, révèle le réquisitoire du procureur général près la Cour Constitutionnelle

PH. Actualite.cd

Le réquisitoire du procureur général près la Cour Constitutionnelle tendant à obtenir l’autorisation de poursuites des députés nationaux Louise Munga Mesozi et Kumbu Kiala et des sénateurs Matata Ponyo Mapon et Ida Kamonji Maserwa apporte quelques éléments nouveaux dans l’affaire Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo.

Concernant le cas Matata Ponyo par exemple, le procureur ne va dans la dentelle. Il reprend les faits allégués par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et il considère que le sénateur a occupé la première place aussi bien dans la création du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo que dans la gestion financière de cette inititiave. Il note que la débâcle pouvait être éviter si la loi relative aux marchés publics avait été respectée. 

Le réquisitoire révèle aussi des points suspects dans le choix d’Africom Commodities. 

« Dans la même période, Hortense Kachoko Mbonda et Edouard Matata Shwiti-Lya Mbemba auarait constitué une société dénommée Feed Africa SARL, comportant dans son objectif les activités agricoles et cela, dans la concession même du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Tout cela dans la même période de démarrage du projet.

Le procureur général près la Cour Constitutionnelle note aussi que les autres associés ne sont autre que M-Power Group (Pty), représentée par Christo Grobler, administrateur d’Africom et Michigan Farming, représenté par Peter Venter, l’autre administrateur d’Africom.

Bien plus, Feed Africa de la famille Matata se retrouvera, toujours d’après le réquisitoire, avec la même société Africom aux côtés de Jivento Group SARL et Agri-Kwango SARL encore à identifier, dans une autre société dénommée Lonzo Natural Resource ayant essentiellement pour objet la prospection, la recherche, l’exploitation, le traitement et les opérations connexes dont la commercialisation, des substances minérales valorisantes.

« De la même manière dont ont collaboré le sénateur Matat et Monsieur Grobler, on peut comprendre aisément les facilités dont ce dernier a beneficié de la part du trésor », écrit le procureur.qui s’interroge: « Comment Messieurs Matata et Grobler pouvaient-ils prétendre éviter un conflit dans la gestion de leurs intérêts privés et ceux du parc qui a été essentiellement géré par ce dernier?

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