Covid19 : Katumbi, Bemba, Fayulu, Muzito insistent sur la réduction du train de vie des institutions

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Dans une déclaration commune dans le cadre de la coalition Lamuka, Moïse Katumbi, Jean Pierre Bemba, Martin Fayulu et Adolphe Muzito, ont insisté pour la réduction du train de vie des institutions pour renforcer les capacités de la riposte contre le Coronavirus.

"Appelons promptement à la réduction du train de vie de l'Etat et à la gestion transparente des ressources additionnelles qui doivent prioritairement être affectées à la lutte contre le Coronavirus, aux financements des mesures d'accompagnements sociales pour soulager nos populations et au soutien à l'économie, en particulier les PME et les secteurs liés à l'approvisionnement des grands centres urbains en produits vivriers", disent-ils dans une déclaration

Cette proposition rejoint celle faite par l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP) ce mercredi 1er avril. Dans une correspondance adressée au Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, l'organisation propose une approche multisectorielle qui prend en compte tous les effets  négatifs touchant plusieurs secteurs » dans la riposte contre le covid-19. 

En ce qui concerne le financement du Fonds national de solidarité créé par le gouvernement, cette structure de la société civile suggère notamment une réduction de 25% des émoluments du personnel politique.

« Nous proposons que le fonds de solidarité soit alimenté entre autre par la réduction de 25% des émoluments du personnel politique depuis les provinces jusqu'au niveau national », indique la correspondance de l’ODEP signée par son président du Conseil d’administration, le professeur Florimond Muteba Tshitenge.

Parmi les mesures prises par le gouvernement pour soutenir l'économie et atténuer les effets négatifs de la pandémie, l'exonération, pour une durée de six mois, de tout impôt, droit, taxe et redevance sur l'importation et la vente des intrants et produits pharmaceutiques ainsi que sur les matériels et équipements médicaux ; l'enlèvement d'urgence des intrants et produits pharmaceutiques actuellement sous douane.

Aussi, la suspension pour une période de trois mois, l'application des pénalités en cas de retard dans le dédouanement des marchandises et des produits de première nécessité. A ces premières mesures s'ajoutent la suspension, pour une durée de trois mois, du paiement de l'impôt sur les revenus locatifs à charge des entreprises, le soutien pour la relance des activités des entreprises au moyen d'un financement du Fonds pour la Promotion de l'industrie (FPI) à taux zéro et la suspension durant une période de trois mois de certaines missions de contrôle fiscal, parafiscal et économique dans les entreprises. Également, pour deux mois, l'accès à l'eau et à l'électricité est gratuit.