A Goma (Nord-Kivu), une nouvelle forme d’insécurité prend de l’ampleur. Il s’agit des “<em>personnes inconnues</em>” munies d’armes blanches (couteaux, machettes) qui s’attaquent depuis un certain temps à la population.
Le constat a été fait par les services de sécurité qui ont tenu, le jeudi 23 février 2018, une réunion sous l’égide du vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa. Le compte-rendu de cette rencontre dont ACTUALITE.CD a consulté souligne que trois bandits en armes blanches ont été arrêtés jeudi matin au quartier Ndosho (Ouest de la ville).
«<em>Ils étaient habillés en uniforme d’élèves de l'école secondaire (bleu et blanc) pour se dérober de la vigilance des forces de sécurité</em>», lit-on dans le document.
C’est toujours au quartier Ndosho que des hommes armés de machette ont attaqué, le 5 février, les dispensaires Saint Christophe et Makimbilio et blessé 11 patients dans leurs lits d'hôpital.
Dans l’Est de Goma, au quartier Mikeno, le comité provincial de sécurité affirme que les assaillants armés de machette ont blessé un chauffeur, jeudi matin. L’un des bandits intercepté par des jeunes du quartier aurait avoué appartenir à un “<em>groupe criminel</em>”.
«<em>L'un des bandits a été appréhendé par la population et remis à la police. Après un interrogatoire sommaire, il a avoué appartenir à un groupe de criminels qui opèrent avec des armes blanches dont le bunker est installé dans une maison habitée par des prostituées. La police s'est déployée dans ce lieu de cachette et a appréhendé 5 de ses complices retrouvés avec 6 couteaux, une machette, un marteau et 24 cartes sim retirées dans des téléphones volés</em>».
Dans cette zone, deux corps sans vie ont été découverts. Selon les autorités, l’utilisation des armes blanches dans les attaques à Goma constitue un “<em>nouveau mode opératoire</em>”. “<em>Des bandits de grand chemin ont changé de mode opératoire en utilisant des armes blanches au lieu des armes à feu en vue de tromper la vigilance des forces de sécurité</em>”, alertent les services de sécurité qui comptent intensifier les patrouilles diurnes et nocturnes jusqu’aux périphéries de la ville.
La population est appelée à dénoncer les “<em>cas suspects</em>” et éviter d’assimiler cette nouvelle forme d’insécurité à l’activisme des islamistes ougandais de l’ADF dans le territoire de Beni.
<b>Patrick Maki</b>